Passation des marchés publics : des contrôleurs d’État s’imprègnent des innovations

Le ministre du Contrôle d’État, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs, Jean-Rosaire Ibara, a procédé au lancement, le 10 janvier à Brazzaville, de la formation des cadres et agents sous tutelle en matière de gestion des marchés publics. Les participants vont échanger sur des réformes liées à la passation des marchés et le rôle de la cellule de gestion des marchés publics. 

Initiée par le ministère du Contrôle d’État et l’Autorité de régulation des marchés publics(ARMP), la session de renforcement de la sensibilisation vise à outiller les membres de la cellule de gestion des marchés publics sur le nouveau dispositif institué par un décret du 12 octobre 2022 (n°2022-1854), à accompagner le maître d’ouvrage dans la restructuration de sa cellule de gestion des marchés publics.

Durant deux jours, les participants vont partager leurs vues sur les principales innovations de la gestion des marchés publics au Congo. D’après la directrice générale de l’ARMP, Valencia Iloki Engamba, ces réformes portent principalement sur le choix de la personne responsable des marchés publics au sein d’une structure étatique, les missions de la cellule de gestion des marchés publics davantage axées sur la transparence et l’officialisation du secrétariat permanent.

Cette session de formation est un passage obligé avant l’entrée en vigueur de la nouvelle norme. « Cet outil de passation des marchés publics doit être effectif dès le premier trimestre 2023 dans toutes les cellules de passation des marchés publics du Congo, aux fins de rendre performant le système de passation des marchés dans lesdites cellules. Les cadres du ministère du Contrôle d’État et ceux de l’ARMP s’uniront, à cet égard, pour appréhender les innovations majeures du nouveau texte », a indiqué Valencia Iloki Engamba.

En effet, le système de gestion des marchés publics en République du Congo est fondé sur le libre accès à la commande publique, la transparence et l’égalité de traitement. Ce dispositif est un indicateur de bonne gouvernance et un instrument de politique économique, a rappelé le ministre Jean-Rosaire Ibara, ajoutant que celui-ci contribue au renforcement de la confiance des investisseurs.

La politique du gouvernement congolais consiste à impulser des bonnes pratiques de gestion des marchés publics permettant aux entreprises locales d’accroître leurs activités, de créer la richesse et des emplois. « Notre pays a besoin d’un cadre juridique et institutionnel performant dans le but de réduire raisonnablement les délais de passation des marchés et de mieux absorber les fonds mis à notre disposition par nos partenaires techniques et financiers », a insisté le ministre du Contrôle d’État.

Après cette activité, Jean-Rosaire Ibara a annoncé la tenue des formations similaires visant à renforcer les compétences techniques des cadres et agents sous tutelle et ceux de la chaîne de la dépense publique, dans l’optique d’améliorer l’efficacité dans l’utilisation des deniers publics.